Mise à jour décembre 2016 : cette page est très consultée en fin d’année. On ne trouve plus  ces viandes sous la marque Maître Jacques. Vous pouvez visiter le site Damien de Jong qui propose pour sa part la vente en ligne de plusieurs références.

La période des fêtes allant de Décembre à Janvier est souvent synonyme de plats différents, originaux. Depuis quelques années, on voit ainsi apparaître des viandes décalées. Jusqu’ici l’autruche ou le kangourou étaient sur le devant de la scène, mais cette année il était moins rare (à défaut d’être plus facile) de trouver des viandes encore plus exotiques type antilopes, rennes ou zèbres. Et le résultat est parfois étonnant.

Ces nouvelles habitudes n’ont pas pris naissance au pays de la cuisse de grenouille, mais viennent plutôt d’Angleterre. La consommation y est un peu plus répandue, intéresse les papilles, et cela se généralise lentement dans l’Europe. Il faut reconnaître que l’on a tous notre ancrage culinaire, et la nouveauté surprend voir repousse. Manger du renne (surtout à Noël, ils ont un traineau à tirer) n’est pas dans nos habitudes, alors que cela va être plus naturel et maîtrisé dans les pays du Nord. Voir dans le nord des pays du Nord. Gustativement, les avis divergent très vite sur ces types de viande et l’on exprime un ressenti très personnel. Ainsi pour moi, le renne n’a pas spécialement d’intérêt, et reste assez fade même préparé localement, dans un petit établissement de Laponie (alors que je garde un excellent souvenir d’une sorte de soupe/bouillie de poissons).

Ayant déjà goûté le kangourou dont le goût prononcé a su me convaincre pleinement, je n’ai pas résisté cette année à la viande de zèbre. A l’inverse de l’autruche dont l’élevage est autorisé en France, ce n’est pas le cas pour ces autres viandes qui proviennent dont respectivement d’Australie et d’Afrique du Sud.
Le zèbre m’a surpris. Je m’attendais à une viande plutôt forte, et finalement celle-ci est très douce, avec une texture terriblement souple. Il y a même de quoi décevoir les adeptes des steaks façon « semelle » car elle semble rester tendre même après un long temps de cuisson. L’idée d’une tentative de burger au zèbre m’a effleuré, mais sans grande certitude sur la façon de procéder. Pour faire simple, j’ai finalement pris de simples pains à toaster, un salade iceberg et une petite sauce au bleu (sur les conseils de mon fromager) contrastant sans excès la viande. Et par gourmandise en face, un petit foie gras poêlé avec une compotée de mangue. Libre ensuite de tenter de mixer les deux ou pas. Et visuellement il peut être intéressant de faire cuire la viande sur un grill pour lui donner un aspect… zébré !

Si tout cela parvient jusqu’à nous, c’est qu’une autorisation a été délivrée par l’Union Européenne. Mais comme dit précédemment, le tout est importé, et il n’y a pas d’élevage à proximité. Il existe des garanties sur l’élevage ou le prélèvement dans des réserves abondantes. Le transport en parfaite congélation sur tout le transfert est aussi assuré. Cependant, il sera préférable de limiter ce type d’achat à la période des fêtes, ou à de rares occasions. Déjà car cela lui gardera son côté exceptionnel et le plaisir restera intact, et surtout car le bilan écologique du bout de viande n’est au final pas très glorieux, avec ses quelques milliers de kilomètres parcourus en chambre froide, en bateau, en avion, par route… Sur le principe il en va de même avec le « lait de proximité » parcourant 300km, ou les tomates de décembre. Point d’excès sur le hors saison, et tout autant sur l’exotisme !

A défaut, offrez-vous une cuisse de grenouille. On en consomme finalement peu, c’est original, et… bien cuisiné, c’est bon !

Informations pratiques :
On trouve ces viande entre autre sous la marque Maître Jacques
-Le zèbre sur Wikipedia
Saveurs du Keny – Bifteck de zèbre
Les Garçons Chasseurs (fermé)

Crédits visuels : Dreamworks SKG