0116_HellsKitchen_NT1Jeudi dernier, la chaîne NT1 proposait l’adaptation française de Hell’s Kitchen, avec en chef d’orchestre du programme (et en Chef tout court) Arnaud Tabarec. Les audiences de l’émission n’ont pas été mirobolantes, avec 290 000 téléspectateurs pour la première émission, 317 000 pour la seconde, et 130 000 pour « Hell’s Kitchen, ça continue ». Un échec mérité?

Au premier visionnage, Hell’s Kitchen est assez poussif. On retrouve les classiques querelles entre femmes, entre hommes (« filles » et « garçons », ça fait cour de récréation), les larmes… On a l’impression de voir du réchauffé. Mais n’analysons pas le programme en détails cars l’essentiel est ailleurs, plus précisément à 23h30 avec la partie « Hell’s Kitchen ça continue« . En effet, il faut attendre la troisième partie de soirée pour faire connaissance avec les participants, le chef, et s’apercevoir que l’on est passé à côté de tout !

On comprend en effet mieux le parcours des candidats, tous professionnels, passionnés, et avec de solides bases. Mais l’intérêt du programme est de les amener à se dépasser. Ils se sont déjà battus pour arriver à leur niveau, et ils doivent faire encore mieux ! De son côté, le Chef Arnaud Tabarec explique, son parcours, et la façon dont il va s’adresser aux candidats, à savoir comme à sa brigade. Il n’est pas là pour guider et aider comme le fait Philippe Etchebest, il est là pour réussir son service en salle. Il gagne énormément en humanité, alors que l’émission lui donne une image froide, presque prétentieuse. On en est très loin. On s’attache alors aux personnages, et on peut enfin apprécier le programme.

Lors d’une dégustation, le chef explique qu’il déteste qu’on lui explique comment manger un plat. C’est le problème de ce Hell’s Kitchen, il faut un mode d’emploi avant de le regarder. On retrouve des inspirations de Nouvelle Star, de Koh-Lanta, de la façon dont les britanniques réalisent habituellement. Mais au final il y a un manque de « french touch » à ce Hell’s Kitchen pour l’apprécier immédiatement. Rien ne dit si Arnaud Tabarec a eu l’occasion de participer au montage, mais son avis semble absent sur certaines séquences pour finaliser le programme avant sa diffusion. Chacun son métier, mais le dialogue est parfois utile. La TV et les cuisines sont des mondes très proches !

Hell’s Kitchen n’a pas fait d’étincelles, mais le programme mérite sa chance. On espère que NT1/TF1 va communiquer un peu plus à son sujet, car cela est aussi essentiel. En attendant, on peut encore profiter du replay sur le site de la chaîne (signalons qu’un site totalement indépendant de TF1 ne serait pas un luxe). Et vraiment, commencez par la fin, le programme aura une bien meilleure saveur.

Pour en savoir plus :
-Replay sur le site de NT1/TF1
-Interview de A. Tabarec sur le site de Purepeople (où on voit bien sa personnalité :-) )
-Audiences : sources toutelatele.com