Etant originaire de Nice, je ne peux que me prosterner devant le plat local qu’est la socca : une galette à la farine de pois-chiche, qui se mange avec les doigts et sous le soleil. Chacun la faisant un peu avec sa recette personnelle, j’ai mes adresses préférées pour la manger, et celles que j’évite comme la peste, en les traitant de pièges à touristes. Et puis il y a « Chez Sasaco« .

J’en avais entendu parlé il y a longtemps via un article de Nice Matin, une japonaise fan de la Côte d’Azur faisaitde la socca à Tokyo.  Quand j’ai eu l’occasion de faire un voyage au pays du soleil levant, une étape était donc obligatoire : aller goûter cette socca !

Renseignements pris, direction le quartier de Marunouchi où Emiko Sasagawa propose régulièrement sa socca cuisinée dans un food-truck. J’étais prévenu, alors que la version originale est nature avec juste du poivre, des déclinaisons existent ici avec fromage et charcuterie, voir même chocolat !  La galette s’adapte aux demandes locales, et à 10 000km de son lieu d’origine, les traditionnelles vociférations niçoises ne s’entendent pas.

En plus…elle est bonne cette socca ! La part est bien plus petite que dans le vieux Nice, mais elle est fine et craquante. Quand on voit la bouillie que servent certaines adresses aux touristes niçois, celle de Emiko n’a pas à rougir du tout. Et les assaisonnements? Bon, ça surprend, mais au final ce petit camembert fondant passe bien, la jeune femme pleine de dynamisme a revisité la recette avec talent.

Si vous passez par Tokyo et que « Chez Sasaco » est ouvert, foncez ! Prenez aussi une de ses boissons glacées, elles sont délicieuses. Et en plus, vous aurez le service effectué avec le sourire…cela, on pourrait l’importer nous aussi d’ailleurs.