Pour faire suite à un précédent séjour à Tokyo, je viens découvrir Osaka…et sa cuisine ! Après une première promenade, il n’y a pas à dire, il y a de quoi manger de partout ! Ca sent bon, les rues sont vivantes, de quoi fair de nombreuses pauses pour gouter les spécialités locales, entre autres les takoyaki omniprésents et les okonomiyaki qui font partie de la culture locale.

Je prends des photos, des vidéos, mais afin de ne pas tout oublier je vais faire un petit résumé régulier, en quelques mots, de ce que j’ai découvert. Sinon tout risque de se perdre dans la mémoire du palais au bout d’un temps. Une sorte de post-it informatique pour moi, et un partage des souvenirs avec vous. On commence !

29 décembre 2018 :
Premier déjeuner. Il fait froid, un plat de udon, épaisses pâtes au blé, semble bienvenu. Ca sera une recette au canard, avec bien sûr un oeuf. Le thé est servi à volonté ainsi que l’eau…avec ses glaçons, malgré le froid de canard. Le canard (celui de mon bol) est très fondant, et les udons comme je les aime (ils sont encore peu répandus à Paris je trouve).

Dîner. Direction un plat de tonkastu, un porc pané également très répandu au Japon. J’en avais un peu parlé avec le test effectué par la chaine Youtube Tanuki no TV. C’est bon, mais je remarque surtout la panure très différente de celle que l’on connait en général. Elle n’est pas trop épaisse ou trop grasse, et a un peu une forme de corail à l’extérieur, avec des lamelles très fines. Il y avait aussi un menu de saison avec des huitres bénéficiant de la même panure. Il y a une opposition entre le coeur très fondant et l’extérieur plus croustillant. Agréable, original…mais plus vite écœurant que le porc.

Adresse (Tonkatsu KYK QS Mall) : https://goo.gl/maps/Uv44QLM86qy

30 Décembre
Déjeuner : ça pourra sembler étrange mais…direction un petit restaurant italien ! Comme je suis là un moment et que mon hôte connait bien la cuisine japonaise, un peu de changement fait du bien à tous. Et surtout il est intéressant de voir comment la cuisine étrangère peut être faite par rapport à celle que l’on connait nous même. Alors l’impression n’a pas été positive mais je pense qu’il y eu un raté en cuisine, mon plat étant arrivé longtemps après celui de mon accompagnatrice. Visuellement il n’était pas très beau, contrairement aux autres assiettes autour de moi. Par contre les pâtes sont très peu salées, et ça je pense que c’est de partout pareil. J’ai goûté le risotto (qui n’était pas mon plat), et lui était très bon et très crémeux.

Adresse (Pelcola Hep Five) https://goo.gl/maps/4uNjPUAXhyw

Dîner : après une longue marche, l’appétit est venu. J’ai commencé par des gyozas à emporter dans le quartier très vivant de la Tsutenkaku Tower. Malgré l’aspect cuisine de rue, je me rappelle que l’on mange très peu en marchant au Japon. D’ailleurs trouver une poubelle est une vrai chemin de croix. Ces gyozas sont en tout cas très bons, et peu chers comme souvent pour la nourriture « simple » ici : moins de 3euros. Une chose est sûre : j’adore ce quartier !

Adresse (gyoza no ohsho shinsekai) : https://goo.gl/maps/x6r7xf94MLk

Viens ensuite une longue déambulation dans le quartier de Dotonbori. Etant cette fois seul et n’ayant que quelques mots de japonais à mon actif, je cherche un endroit à la fois pas trop dédié aux touristes, et où il me sera possible de me faire comprendre tout de même facilement. Le quartier mêle toutes sortes d’établissements, parfois chics ou propres, et parfois beaucoup plus…populaires. Je trouve finalement un petit restaurant avec un menu simple, faisant des okonomiyaki que je peux manger au comptoir. Le plat arrive (avec une bière), le tout avec des japonais ayant fini la journée et rigolant de bon coeur en fond sonore. J’aime beaucoup ! Ce plat a cette particularité d’arriver chaud et la garniture se « gondole » sous l’effet de la chaleur : c’est presque vivant !La cuisine est très simple et j’ai déjà eu l’occasion de goûter un meilleur okonomiyaki. Mais qu’à cela ne tienne, c’est vraiment un bon moment. 

Adresse : incertaine…un petit établissement dans les rues secondaires de Dotonbori https://goo.gl/maps/M2jv2ApETk52 

Je termine par un taiyaki que j’ai oublié de prendre en photo.

31/12/2018

Déjeuner : je n’ai pas envie d’un gros repas, mais pas non plus envie d’un petit plat à emporter. Je découvre alors l’enseigne « Nakau » qui propose ce que l’on n’arrive pas à faire en France, à savoir du fast-food qui propose des plats locaux. Il faut commander à une borne, qui dispose d’une présentation en anglais plus ou moins complète. Il ne reste qu’à s’installer et en un rien de temps, on vous apporter le plat, en l’occurence du riz avec du porc bouilli. Et bien franchement, c’est pas mal du tout ! Le plat est accompagner d’un peu de légumes et d’omelette, avec une bonne petite sauce. La présentation dans un boite typée « bento » donne une bonne allure à l’ensemble. C’est une agréable surprise.

Site de Nakau : https://www.nakau.co.jp/jp/index.html

Pause : je marche beaucoup et dans l’après-midi une pause café devient utile. C’est aussi l’occasion de me connecter à un hotspot wifi pour chatter un peu sur Line (le Whatsapp d’Asie, Whatsapp étant quasi inexistant ici). Il y a une chose que ne me déçoit jamais jusqu’à présent, c’est le café. La commande d’un expresso est la quasi certitude d’en avoir un digne de l’Italie. Et pourtant je suis ici dans une chaîne, Café de Clever.

Dîner : c’est un peu spécial, c’est le réveillon. Cependant la configuration de mon séjour fait que le vrai repas de réveillon attendra un peu…donc ce soir je me promène autour de Dotonbori, quartier très vivant d’Osaka. Ici, tout est disponible pour manger sur le pouce ! Une spécialité à ne pas rater est le Tokayaki, une brochette de poulpe très célèbre. On fait la queu plus ou moins longtemps à ces stands qui les préparent en continue. La technique est étonnante, avec une cuisson en plusieurs étapes, et les boulettes formées au fur et à mesure, retournées plusieurs fois avec des baguettes. Avec cette soirée très fraiche, ça réchauffe. C’est sympa mais…j’ai besoin d’essayer de nouveau pour être pleinement convaincu.

Adresse (petite boutique de Dotonbori) : https://goo.gl/maps/tCAdA6Y1Asq

Normalement le repas du nouvel an se fait en mangeant des udon à minuit. Il y a beaucoup d’établissements de tailles très variées autour de Dotonori, beaucoup étant plein. Mais ce quartier est riche de surprises, et il suffit souvent d’aller un ou deux rues plus loin que celles touristiques pour trouver un bar prêt à vous accueillir. J’entre dans un établissement faisant des ramens (à défaut de Udon), et comme toutes les cartes sont visuelles, il suffit bien souvent de montrer le plat pour que tout se passe bien. Quelques mots de japonais (le mien étant encore très très très rudimentaire) permettent d’avoir un petit sourire de l’équipe en plus. Je suis installé au bar et l’on m’amène le ramen et une bière. Le comptoir est à deux niveaux, on pose le plat sur une partie au dessus du comptoir de dégustation. Je n’avais pas encore eu droit à cela. Autour de moi peu de monde mais une ambiance sympa de fin de journée, pas spécialement de fête ici. Le ramen est copieux, un peu épicé, la viande en belle quantité, l’oeuf est quasi dur…c’est un vrai repas complet et de bonne qualité. Comme souvent, je vais réussir à me faire quelques taches de bouillon en avalant mon ramen, sans avoir la technique japonaise parfaite.

Adresse inconnue : une petite rue autour de Dotonbori

En sortant, je passe sur le pont faisant face à l’enseigne lumineuse Glico, des gens se jettent à l’eau pour fêter la nouvelle année. Elle devait être bien froide !

01/01/2019

Petit-déjeuner : grande question, vais-je trouver un café en ce 1er janvier, un jour férié au Japon (normal) ? Et bien oui ! J’avais repéré un petit commerce que j’étais curieux de visiter, faisant assez « vieille France » d’après sa façade. Je rentre et je suis accueilli par une personne âgée très sympathique qui m’installe au comptoir. Je vais alors faire un vrai voyage dans le temps avec un café comme je n’en avais jamais vu faire ! Derrière le comptoir, un homme également âgé fait chauffer de l’eau dans des alambics, positionne le café, le touille… c’est un vrai café à l’ancienne, il fait ça en permanence avec le sourire. Le café est long (un peu comme les machines à pompe à l’italienne), bon (même si je préfère l’expresso), mais son odeur très agréable, et l’ambiance générale tellement décalée ! C’est un bar fumeur mais on se croit dans un vieux film. On me sert le tout avec un toast et un oeuf. A noter que le prix du café jusqu’à 11h est le même avec ou sans le toast, et l’oeuf est à 10yen (disons 10 centimes). Ce café est une machine à voyager dans le temps !

Des photos ici : lien Google

02/01/2019

Pré-déjeuner : aujourd’hui, la gastronomie ne va pas être au rendez-vous ! Après une bonne marche et la découverte d’un autre café somme toute classique, c’est vers un konbini que je me dirige. Le 7/11 le plus proche sera ma cantine « light » avec un onigri pour tout repas. L’onigri, c’est un classique des repas dans les mangas. En France on l’a vu apparaître beaucoup plus récemment chez Sushi Daily, sous le nom de Triki. C’est un « triangle de riz » avec une garniture en son centre (crevette ici, elle n’est pas très traditionnelle donc), et le mien coute 130 yen, soit à peine plus d’un euro. Pour le coût, c’est un repas parfait, et très franchement il n’est pas mauvais par rapport à d’autres que j’ai eu l’occasion de manger. Petit plus, on peut le consommer directement au konbini, un espace « bureau » étant présent, manger dans la rue n’étant pas habituel au Japon.

Déjeuner : changement d’enseigne avec un plat tout prêt chez Lawson. C’est un plat de ramen déshydraté plutôt typique ici pour les repas à la maison sans préparation. Je vais passer rapidement sur ce sujet car je ne l’ai pas trouvé très bon, ou bon. C’était sans goût, juste alimentaire. On trouve la même chose dans les rayons français je pense. Je l’ai mangé en travaillant sur un coin de bureau. je n’était pas loin de l’étudiant japonais je pense ce jour là ^^

03/01/19

Dîner : Retour dans le quartier de Shinsekai dont je suis tombé amoureux ! Au pied de la Tsuntenkaku Tower, les boutiques sont toutes illuminées, un peu rétro, mais ne tombent pas dans le piège d’enseignes LED ou d’écran géant. Un peu touristique, un peu ancien, vivant ! Direction un petit resto proposant des kushikatsu, brochettes panées de légumes, viande, ou poisson. On peut les commander à l’unité ou par plateau pour découvrir plusieurs saveurs. Il y a quelques tables en bordure de rue, mais je préfère le comptoir. Ce n’est pas toujours 100% clean, mais j’aime bien ces ambiances. Et le jeune chef des lieux s’active juste devant nos yeux. Les brochettes arrivent avec la sauce dans laquelle il ne faut les tremper qu’une fois (je suppose que la panure ne tiendrait pas en étant trop imbibée). Selon l’ingrédient, on appréciera plus ou moins le goût, et on pourra recommander après juste ce que l’on aime. La panure est bonne, et reste croustillante. Ce n’est sans doute pas parfait, mais je passe un bon moment dans cette atmosphère. Comme souvent, ma préférence va aux produits de la mer. A noter qu’il y avait à la carte un petit plat « signature », du boeuf cuit longtemps, et qui mérite à lui seul le détour car il était fondant et très subtil au niveaux des saveurs. Le chef s’entraine pour ne pas faire des kushikatsu pour des années ? 

Adresse (Shinsekai Kushikatsu Ittoku Tsutenkaku) : https://goo.gl/maps/eYMrbDw7Vc52


Deuxième partie de l’article : https://www.frigoandco.com/2019/01/osaka-souvenirs-gustatifs-deuxieme-partie-mis-a-jour-le-22-janvier/