Il est clair que j’ai goûté bien des choses à Osaka ^^ Et encore je n’ai pas fait le tour de tout. Néanmoins mon précédent article (https://www.frigoandco.com/2018/12/osaka-souvenirs-gustatifs-mis-a-jour-le-31-12-2018/) devenant long, voici une deuxième partie pour continuer à faire le tour des plats et adresses que j’ai eu l’occasion de tester.

04/01/19

Déjeuner : il n’y a pas que les bons repas au Japon, il y a aussi de la Junk-food ! Niveau chaîne, Starbuck est très présent, j’ai vu quelques McDo, mais je suis surtout souvent passé devant…Lotteria. L’enseigne est totalement inconnue chez nous mais bien implantée en Asie, où le premier magasin a été ouvert en 1972. J’étais surtout attiré par ce burger bien étrange pour nous : celui aux crevettes ! Une galette de riz frit renferme en effet les crustacés. Bon, on notera que comme chez McDo et autres enseignes de fast-food, la photo est trompeuse. D’un côté les crevettes débordent de la galette, de l’autre c’est plat…et sans vraiment de goût. Contre toute attente ce n’est pas mauvais, mais l’intérêt est très limité. A 750 yen le menu avec frites et boisson, le prix est correct, mais au final un peu cher comparé à un bon ramen que l’on trouve souvent autour de 800 yen. Au passage, j’ai noté très peu de bornes de commande dans les fast-food, le passage par la caisse semble encore bien présent ici.

Adresse (un peu partout) : https://www.lotteria.jp

Dîner : on reste dans le repas de chaîne avec Curry House CoCo Ichibanya. Le curry est un plat traditionnel au Japon. D’ailleurs lorsque j’avais pris mon tonkatsu (voir article précédent), le curry était disponible en entrée et à volonté. On trouve de très nombreuses boutiques en faisant pour des prix parfois très bas. Il y en avait un sentant très bon à côté de mon logement, au coût de 200 yen, mais je n’ai pas eu le temps de le goûter. Bref, Ichibanya, c’est un peu le Burger King du curry. C’est un plat vite servi, et décliné sous plusieurs formes : curry avec viande, poisson, légumes…on peut même augmenter sa quantité de riz de 100gr par 100gr sans vraiment de limite. Pour ma part je me suis décidé à prendre un curry au poulet avec légumes, et un oeuf « mollet ». Le curry japonais est très différent de celui plutôt « indien » que l’on connait le plus souvent chez nous. Le goût n’est pas très épicé, c’est assez doux, mais très complet et digeste (le curry indien peut retourner plus facilement certains estomacs). Il n’y avait pas beaucoup de goût, mais je pense que le fait que ce soit une « chaîne » y soit pour quelque chose. Concernant l’oeuf présenté avec une sorte de sauce tartare…je dois avouer que j’ai bien aimé ! Je ne sais d’ailleurs pas exactement ce qu’était cette sauce, et comment cela devait se manger avec le curry, mais c’était doux et très agréable.

Adresse : https://www.ichibanya.co.jp/

05 et 06/01/19

Dîner / déjeuner : il me sera difficile de partager cette journée. J’étais invité à dîner dans une famille japonaise, ce qui était une première pour moi. J’avais un peu peur d’avoir des matière rustres d’européen car on dit souvent que le japon est très codifié. C’est parfois vrai. Mais quand on vous ouvre la porte, c’est fait avec beaucoup de générosité. Toute la famille se retrouve autour de la table, et la grand-mère avait pris la direction des opérations culinaires. L’aspect entrée/plat/dessert que l’on connait chez nous vole en éclat et tous les plats se mélangent, ce qui est sans doute le point le plus surprenant, donnant en gros (je ne parle pas japonais, c’est donc ma compréhension de la chose) : « alors, tu ne prends plus ça, tu n’aimes pas? ». Mais non, j’adore, j’avais juste l’impression de revenir sur l’entrée et que cela ne se faisait pas :-) Au centre de la table, un énorme plat de riz, un assortiment de poissons, des champignons, des légumes, des feuilles d’algue…c’est la maki party ! Mais ça n’a rien à voir avec ce que l’on connaît en boutique. Ici on prend une feuille, on met le riz, on ajoute plusieurs garnitures…chacun se roule cela comme il l’entend et on mange. En toute sincérité, c’est peut être le repas le plus convivial que j’ai connu, et je regrette de ne connaître que quelques mots de japonais afin de participer d’avantage (encore que Goldorak permet d’avoir des sujets d’échange :-D ). je n’ai pas de photos de cette soirée qui reste privée. Mais la grand-mère nous a préparé des onigri à emporter pour le repas du lendemain. Et pour en avoir également mangé au conbini et au petit-déjeuner de mon hôtel, celui-ci était loin devant niveau goût et texture !

07/01/19

Déjeuner : Osaka c’est sympa, on s’y sent vite à l’aise et on connait rapidement les quartiers. Il faut dire que la ville reste à taille humaine malgré ses 2,5 millions d’habitants. On m’avait dit « les gens d’Osaka, ce sont les marseillais du Japon », et c’est assez vrai. Quoi qu’il en soit, en touriste on connait vite les principaux lieux et visiter la région du Kansai devient alors une envie. Direction donc Nara, ses sanctuaires et…ses cerfs ! Les gentils animaux se promènent en totale liberté et attendent vos galettes de riz. Enfin, ils n’attendent pas tant que ça car ils mordent pour réclamer (et pas qu’un peu !). Bref, mon déjeuner suivant s’est donc déroulé dans cette ville calme. Comme les repas des jours précédents ont été chargés, je n’avais pas envie de manger beaucoup, juste de quoi tenir jusqu’au soir. Entre deux sanctuaires j’ai donc trouvé un petit restaurant proposant une spécialité locale, le tyagayu. En se renseignant, même l’équipe en cuisine confie que c’est un plat simple et sans trop de goût, mais chaud. Parfait ! Le plat arrive et en effet il s’agit d’une sorte riz dont les grains ont pris du volume en infusant dans du thé. Le goût est léger, mais il fait du bien pour affronter cette journée d’hiver à Nara, sans avoir envie de faire une sieste juste après. Ce n’est pas un incontournable de la cuisine japonaise, loin de là, mais pour manger léger et local c’est l’idéal.

Adresse : https://goo.gl/maps/DZtur9WdGSk

Dîner : repas léger à midi…ce n’était pas pour rien, j’avais un autre objectif pour la soirée ^^ Direction Shin-Osaka pour cela. J’y étais passé quelques jours plus tôt et pour tout dire, je ne suis pas fan de ce secteur qui manque de personnalité à mon goût. Par contre la gare ferroviaire est énorme et contient toutes sortes de restaurants. On m’avait parlé du sukiyaki, et c’était l’occasion de tester. Pour nous, la meilleure façon de présenter le sukiyaki est sans doute de parler de fondue (bourguignonne) japonaise, même si cela fera naturellement bondir un gastronome japonais. Mais dans l’esprit, on est assez proche. Normalement c’est un plat familial et convivial où tout les ingrédients sont sur la table et où chacun les fait cuire dans une marmite commune. Ici, c’était une portion individuelle (même si on en a commandé deux). le plateau arrive avec de la viande, des champignons, des légumes, des crevettes…et une bol chauffé faisant bouillonner une sauce soja (mais cela peut changer selon les recettes). On prend ainsi les ingrédients, et on les fait cuire en les mélangeant dans ce bouillon. A la fin on les trempe du jaune d’oeuf. Il faut un peu le mode d’emploi pour ne pas se tromper :-) Mais c’est un bon moment de détente et c’est très bon avec un saké chaud. Et finalement oui, c’est quand même proche de la fondue et surtout ça donne envie de partager le moment avec des amis !

 

 
 
 
 
 
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08/01/19

Déjeuner : voila un plat dont j’ai déjà parlé : l’omurice. C’est devenu un classique de la cuisine japonaise et pourtant ça tient plutôt de la junk-food. En fait c’est tout bête, c’est du riz préparé (un peu d’oignon, du sel, du poivre…c’est variable) que l’on entoure d’une omelette. Résultat : omelette + riz = omurice. Une bonne coulée de ketchup surplombe le tout. Je l’ai pris dans une chaîne de restaurant spécialisée dans ce plat, et les recettes proposées sont donc variées. On peut aussi ajouter comme un « topping », qui pour moi sera une croquette à la crevette. En toute sincérité, je ne suis pas fan de ce plat, qui est vraiment un truc que l’on peut plutôt faire chez soi, façon repas d’étudiant. Et celui de ce restaurant était justement moins bon qu’un que l’on m’avait déjà cuisiné « maison »…même si il était ici mieux présenté.

Adresse (Pomonoki – Centre Hep Five) : https://www.hepfive.jp/shop/7190

09/01/19

Diner : au Japon, vous pouvez aller manger les yeux fermés partout…ou presque ! On m’a amené dans ce petit établissement qui sert clairement avant tout une clientèle japonaise, malgré la proximité d’un temple « des amoureux » assez populaire. Mais ce n’est pas grave, j’aime bien ces ambiances où le menu n’est pas forcément traduit en anglais. Cependant en entrant, mon oeil est attiré par le porc qui attend d’être coupé derrière le comptoir, mais dont les bords sont un peu secs. Même constat sur un autre morceau de viande visible un peu plus loin. On commande, le service est assez froid. Le plat de ramen arrive assez vite et sa chaleur fait du bien, mais le goût n’est pas exceptionnel. Quelques minutes après être parti, mon estomac me rappellera que même au Japon, il ne peut tout accepter et se contorsionnera une petite heure. Au final rien de dramatique mais cela prouve au moins que tout n’est pas toujours rose dans les restos japonais, et une mauvaise surprise est toujours possible, comme n’importe où dans le monde !

Adresse (Osaka Mentetsu) : https://goo.gl/maps/PHAzdDv9kWP2

10/01/19

Diner : hé, mais je n’ai pas encore parlé…de sushi ! Et oui, au Japon on est très loin d’en manger tous les jours, même si le poisson est bien aimé dans l’alimentation. Les sushis ont donc mis du temps à s’invite à table. Et pour en manger, direction de nouveau Shinsekai, pour un petit resto repéré quelques jours plus tôt. Les clients formaient une longue file d’attente, et les prix étaient très corrects, de 150 à 300 yens pour 3 sushis (1€20 à 2€50). On nous avait dit que le rapport qualité/prix était bon, d’où l’attrait du  lieu. On s’installe ici tous côte à côte sur une grande table en U, avec les « sushiman » au centre. La carte est partiellement en anglais, mais un choix plus important est noté au mur en japonais. C’est un quartier touristique, mais le restaurant semble plutôt prisé par une clientèle japonaise. On commande, et le service est rapide. Ici la sauce soja ne se sert pas dans un petit ramequin, on la met sur les tranches de poisson au pinceau ! Ca surprend, mais ça semble incroyablement logique rapidement. Les sushis sont bons, même si j’en avais mangé de meilleurs à Tokyo il y a quelques mois. Mais soudain, un des cuisiniers arrive de l’arrière boutique avec un gros poisson tenu par la queue et encore bien frétillant « Oh, le poisson, mais pourquoi il l’amène ? ». La question entendue trouve vite sa réponse : sous nos yeux, le poisson se prend un coup de hachoir, et se prépare pour finir en lamelles dans les 5mn à venir. Une chose est sûre : le produit est frais ! On peut le commander directement et on se rend compte de toute la différence d’un poisson très très frais, avec une chair beaucoup plus ferme qu’à l’accoutumé. « C’est triste, mais c’est bon, merci poisson ! » sera une belle phrase de conclusion. Au final, si ce n’est pas le meilleur magasin de sushi niveau goût, on ne peut que constater que les produits sont frais, et que le rapport qualité/prix est excellent. Une vrais cantine à sushi !

Adresse : 3 Chome-2-22 Ebisuhigashi, Naniwa-ku, Ōsaka – https://goo.gl/maps/aPdU6zPFx7H2