A l’arrivée de Philadelphia en France, les amateurs de ce fromage fort répandu dans d’autres pays étaient un peu triste : il n’y avait qu’une seule recette, un seul format, alors que la gamme est très diversifiée par ailleurs pour accompagner les bagels et préparer des cheesecakes. Mais depuis quelques temps de nouvelles références apparaissent, et une des dernières en date pourra surprendre puisqu’il s’agit d’une association avec Milka.

La vache mauve apporte donc sa touche à ce produit fromager qui prend ici des allures de pâte à tartiner, forçant à penser à un nouveau challenger du Nutella. Ce sont cependant deux approches très différentes. Philadelphia propose une sorte de crème fraîche, presque un yaourt à tartiner, et à garder au frais. La texture est souple, un peu luisante, et attaquer la barquette au doigt se fait assez naturellement. On peut alors goûter le produit, et se dire : pourquoi ?! Comment !? Étrangement, on ne retrouve ni ce que l’on peut aimer dans le Philadelphia, ni dans le chocolat Milka. La saveur de chocolat froid est étrange, mais surtout le goût est assez fort, semblant comme trop sucré alors que l’on aimerait plus de douceur. Il reste en bouche un bon moment, et si on peut le considérer comme acceptable ce n’est cependant pas ce que l’on attend de tout produit intégrant du chocolat.

Dans un pain au lait le produit gâche de goût de la viennoiserie, sur une biscotte il s’étale mais a peu d’intérêt. L’expérience a été tenté de le mélanger à quelques pâtes (hommage aux amateurs de pasta au Nutella), et malgré la chaleur le produit fond mal. Il doit exister quelques recettes à faire, mais il faut reconnaître que l’utilité du produit diminue rapidement, et quelques bons carrés de vrai chocolat fondu remplaceront vite ce Philadelphia Milka. Et en plus, l’odeur du chocolat chaud est incomparable.

On se retrouve donc face à un produit qui en voulant jouer la carte de l’originalité a oublié de travailler sa recette. Trop fort, à l’usage trop restreint, il ne fera qu’un bref passage de curiosité dans bien des frigos. Loin du Nutella, on se rapproche plutôt du Planta Fin Choco Max (pub sur le site de l’INA) lancé il y a quelques années sur le même créneau : un échec dont seul le responsable marketing de l’époque doit encore se souvenir. Nous verrons bientôt si ce Philadelphia Milka subira le même sort.