Qui se déplace régulièrement sait qu’un petit déjeuner n’est pas forcément à base de café et de croissant(s). Dès le matin, fromage, saucisses ou oeufs brouillés (délicieux quand c’est bien fait) savent se faire une place sur un coin de table… bref, selon les pays le repas du matin est un vrai repas ! Et pour la deuxième année, j’ai eu l’occasion de partager pendant une semaine un autre petit déjeuner à base de galettes de pain, de confiture d’orange et de beurre de chamelle. C’est le quotidien de ceux qui suivent ou participent au 4L Trophy, et on y prend vite goût. Et au milieu de tout cela il y a un rituel : le thé vert.
Thé vert et Coca Cola, voila les deux boissons que je consomme le plus lors de ces périples au Maroc :-) Le thé devient vite un rituel, avec un service différent selon les lieux et les étapes. Verre rivé à la table, théière s’élevant et laissant couler l’eau avec bruit, c’est la façon la plus traditionnelle et ravissant les sens, alliant dépaysement et assurance d’un bon rafraichissement (même si le thé est chaud!). Parfois, ce sera juste un récipient assez classique posé à côté de votre assiette. A vous de vous servir, en essayant d’imiter la méthode précitée, ou en faisant couler discrètement l’eau, à l’européenne.
Et puis il y a cet étrange thé d’aéroport. Quelques ultimes dirham en poche, que pouvais-je acheter dans la zone d’attente de Casablanca? L’avion de la RAM avait 6 heures de retard, il fallait s’occuper, dans une partie où les prix sont au minimum identiques à ceux pratiqués en France. Mais dans le fond de ce grand hall se trouvait un petit restaurant aux prix modérés et ne connaissant pas l’existence de la carte bancaire. L’occasion de commander un dernier thé vert, affiché à 35 dirhams, le prix le moins cher de la carte. Et vidant l’intégralité de mon fond de poche.
Et il n’était pas comme les autres ce thé : un verre d’eau chaude et quelques feuilles de menthe naviguant à l’intérieur en eaux profondes. Pas très attirant au premier abord. Mais cependant on m’avait déjà dit que cela pouvait constituer une boisson parfaitement désaltérante. Le soleil couchant en face de moi, le restaurant prenait un dernier air de couché de soleil dans le désert. Et ce verre tout simple était finalement le bienvenue avant de retrouver de banals sachets à plonger dans une tasse d’eau micro-ondée, à quelques heures de vol d’ici. Une petite recette toute simple à ré-essayer prochainement dans nos contrées, même si l’ambiance sera bien différente. Il était bien agréable ce dernier thé…