Une chose est sûre, pendant ce confinement, la France a cuisiné plus que jamais ! On a réouvert de vieux livres de cuisine, les sites de recettes ont explosés leurs stats, des passions sont nées, des placards ont été ouverts pour la première fois depuis longtemps. Tout cela aura aussi fait apparaître un problème : nous n’avons pas forcément les bons ustensiles à la maison.

Certains se seront équipés avec des achats en ligne, mais souvent on aura fait avec les moyens du bord. Pour ma part par exemple, je cuisine régulièrement malgré une cuisine de taille plus que modeste et un manque d’équipement faisant mon désespoir régulièrement. Entre autres, ce sont mes envies de friture qui sont fréquemment rangées au placard par manque de place pour une friteuse. Je ne parle pas forcément d’une friteuse professionnelle façon Materiel Horeca. Même si cela ferait mon bonheur, il me faudrait un espace dédié, voir l’envie d’ouvrir une friterie. Mais bon sang, parfois j’ai tellement envie de faire des frites « maison » croustillantes !

Cette envie a encore été décuplée après la diffusion de l’épisode de « La guerre des restos » dans l’émission Top Chef sur M6. Un des établissements éphémères se lance en effet dans la conception de plats où tout tourne autour de la frite et de la pomme de terre. L’idée était excellente, et après avoir vu le programme on ne pouvait souhaiter qu’une chose : déguster un gros plat de frites ! L’occasion de faire remonter en moi ce désir d’en faire à la maison.

Cependant jusqu’ici mes tentatives n’avaient pas été de grands succès. J’étais cependant revigoré à cette perspective d’en réussir (presque) comme dans le programme. Et pour cela, il faut parfois juste savoir écouter un peu les infos distillées par ci par là. Par exemple le nom du restaurant était « 140° » , tiré d’une remarque de l’épisode précédent où il était indiqué que cela était la température minimum pour faire de bonnes frites. Minimum, cela veut dire que l’on peut monter un peu au dessus. Cela tombe bien puisque ma plaque à induction n’est pas précise au degré près, mais dispose d’un réglage un rien au dessus de cette température.

Alors c’est parti : je m’équipe de ma plus grande poêle disponible j’y verse de l’huile et je fais chauffer. Pour mes pommes de terre, je les découpe à l’aide de mon vaillant couteau ondulé et… je décide de ne pas les laver. Là aussi deux écoles s’affrontent et j’ai toujours lavé mes futures frites jusqu’à présent : je change aujourd’hui la donne. Alors sans friteuse, je place délicatement mes bâtons dans l’huile chaude en faisant tout de même attention aux risques d’éclaboussures, et armé d’une cuillère en bois je retourne délicatement mes frites. Lentement, elles dorent de plaisir.

Les pommes de terre ont une chair plus ou moins ferme et je sais que les miennes prennent normalement 20mn pour être cuites à cœur. Cependant d’expérience, je sais aussi qu’elles peuvent très vite passer d’une belle couleur bronzée à une peu noire moins appétissante et synonyme de surcuisson. Alors cette fois je surveille, et vers 15mn, quand je me dis « oh, encore 5mn ne peuvent pas faire de mal », j’arrête ! Je retire rapidement une frite pour la gouter : parfaite. Je les retire alors toutes de la poêle, j’égoutte, j’ajoute du sel et tout le monde à table immédiatement ! Et franchement, elles étaient tops ! Digne d’une bonne friterie, meilleures qu’en fast-food, tout le monde s’est régalé.

Alors peut être vous lancerez-vous aussi dans l’aventure de la frite maison. Ou dans une autre expérience culinaire. L’absence de matériel ne doit jamais être un frein à nos envies d’essayer de nouvelles recettes. Il y a toujours moyen d’imaginer, et de détourner certains objets de leur utilisation. Dans tous les cas à la fin, l’objectif reste de se faire plaisir, et de faire plaisir. On n’est jamais déçu de cela !