Vous connaissez sans doute le logo « Pavillon France » qui représente auprès du grand public l’association France Filière Pêche, regroupant des acteurs de la pêche française. Celle-ci a commandé une étude réalisée auprès d’Opinion Way en décembre 2024, concernant nos habitudes et connaissances sur le poisson et sa consommation.

Le monde de la pêche et des pêcheurs garde bien des mystères pour les consommateurs (visuel ©Envato Elements)

C’est un sujet complexe car si le poisson fait partie de notre alimentation (65% des personnes interrogées indiquent en consommer régulièrement), on se rend vite compte que la diversité n’est pas forcément très présente chez les consommateurs. Les 18-24 ans indiquent avoir une préférence pour le thon (52%) et le saumon (58%), et les 65 ans et plus se tournent avec plaisir vers les moules (53%) et le cabillaud (51%). Les goûts changent avec les années, rien d’étonnant. Les Français de 50 ans et plus consomment davantage de produits issus de la pêche au quotidien (93%) comparés aux moins de 50 ans (83%). Mais si on compare l’offre existante sur un étal avec les habitudes d’achat et les volumes, nous avons tendance à nous tourner toujours vers les mêmes produits. Il y a sans doute une raison à cela : le poisson à l’image d’un produit difficile à cuisiner ! C’est un point de communication à travailler pour la filière pêche. Car comme pour des viandes ou des légumes, il y a des temps de cuisson à connaître. C’est un mince effort à faire pour s’ouvrir aux saveurs qu’offre la pêche et ainsi varier son alimentation.

Le thon est un poisson plébiscité par les plus jeunes, mais cela montre un manque de connaissances des variétés existantes (visuel ©Envato Elements)

Pavillon France met aussi en avant une image à améliorer, voir des vérités à rétablir, surtout chez les moins de 35 ans dont 37% pensent que les produits de la pêche présents sur les étals ne résultent d’aucun programme de pêche responsable, et 15% pensent qu’il n’existe aucune régulation. Hors, les produits de la pêche française répondent à des quotas. Les volumes de poissons issus de populations exploitées durablement ont augmenté de 18% à 56% en 20 ans. Mais cela met aussi en avant la nécessité de consommer français, de vérifier les origines, et d’aller plus souvent dans un commerce de proximité !

2025 étant l’Année de la mer, il est probable qu’il y ait de nombreuses actions nous permettant de mieux comprendre le monde marin, les métiers de la mer, le développement durable, et tout cela sans oublier le plaisir de cuisiner qui reste primordial. Et cela passe par plus de diversité, et donc plus de saveurs. On s’y met ?

Visuels : ©Envato Elements nelsonartArtem_ka2boomeart