La cuisine japonaise est riche de nombreuses saveurs : ramen, okonomiyaki, somen, katsudon… Mais on ne va pas se mentir, en France, elle est surtout symbolisée par les makis et les sushis. Les Japonais sont pourtant loin d’en consommer tous les jours, il s’agit plutôt d’un plat pour les instants festifs. Et c’est finalement peut-être pour cela que nous les aimons tant ! Car oui, un plat de sushis, c’est délicieux, et en plus, on peut les préparer « maison ». Ce n’est pas si compliqué, il faut juste avoir un peu de technique et quelques outils.

Du matériel de base, mais dédié

Nous-mêmes, nous avons déjà eu l’occasion d’en faire, et les premiers essais ne sont pas forcément les plus réussis. Nous allons vous raconter les principaux déboires que nous avons rencontrés, même si dans votre quête de perfection, le mieux reste une formation pour réussir ses sushis afin d’atteindre le nirvana gustatif. Il ne faut pas oublier que certains maîtres sushis mettent des années pour atteindre une qualité irréprochable. L’objectif ne va pas être de les concurrencer, juste de se faire plaisir.

Comme souvent, il faut de bons ingrédients et de bons outils. Commençons par ces derniers. Il y a certes des techniques de système D, mais nous vous conseillons tout de même d’investir dans un kit comprenant une natte en bambou. Entretenez-la bien, nettoyez-la à chaque utilisation, faites-la bien sécher, et vous verrez qu’elle pourra tenir longtemps. Il existe des nattes en silicone, mais le bambou a largement fait ses preuves depuis des années. Un couteau tranchant sera également un bon allié (vous pouvez oublier ceux à dents). Petit conseil, passez la lame sous l’eau chaude avant de couper vos makis, elle s’enfoncera dans la feuille d’algue comme dans du beurre.

L’ingrédient de base du sushi (et incontournable de la cuisine japonaise), c’est bien sûr le riz. Si vous comptiez utiliser le riz habituel de votre placard, n’y comptez pas. Il faut de préférence un riz japonais dédié, à grains ronds, qui sera un peu collant et parfait en bouche. On en trouve assez facilement en supermarché, mais le prix est souvent exagéré. Si vous avez une petite boutique, ou une grande épicerie asiatique à proximité, vous aurez sûrement un meilleur prix. Tout en l’achetant, profitez-en pour prendre du vinaigre dédié la préparation des sushis, car il va beaucoup contribuer aux saveurs de votre plat.

apprendre à faire des sushis Une fois le coup de main attrapé, vous ne pourrez plus vous arrêter !

Des ingrédients de qualité, du riz au poisson

Enfin, il y a la garniture, le poisson. Le but est de se faire plaisir, privilégiez donc une belle tranche de poisson venant d’un étal du marché. Demandez aussi conseil à votre commerçant, mais oubliez les tranches sous vide en supermarché ! Il faut un produit bien frais, ayant à la fois une texture un rien ferme, fondante, mais pas molle.

Autre point que l’on oublie souvent, il n’y a pas que le thon et le saumon dans la vie. Prenez donc aussi, même en petite quantité, de la daurade, du poulpe ou de l’anguille. Nous avons déjà eu la chance d’en consommer dans un modeste bar à sushi du quartier de Shinsekai à Osaka, et même une carte courte laisse normalement un vaste choix. L’idée est de découvrir des saveurs, et de partager de bons moments.

Des sushis sans soucis

Vous avez également le droit de tenter des mélanges originaux. Attention, vous feriez dresser les cheveux de bien des Japonais parfois ! Mais oui, des sushis ou des makis avec du foie gras et de la compotée de figue, c’est délicieux pour nos goûts occidentaux, et encore plus français :-)

Vous avez tous les éléments ? Commencez lentement, prenez le temps d’en faire pour vous, ou pour une soirée en tête-à-tête. Lorsque vous aurez pris le coup de main, vous verrez que cela n’est pas si compliqué et que l’on peut se faire plaisir facilement. Une soirée sushi deviendra aussi simple (voire plus) qu’une soirée crêpe ! Prochaine étape : vous initier au saké. Là aussi, il y a tout un monde à découvrir, on vous l’assure.